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La communauté bahá’íe accepte les écrits de Bahá’u’lláh, du Báb, de ‘Abdu’l‑Bahá, de Shoghi Effendi, et de la Maison universelle de justice comme faisant autorité et applicables pour aujourd'hui. Puisque la Maison universelle de justice continue de diriger la communauté bahá’íe aujourd’hui, elle continue de faire des déclarations aussi.

Vous pouvez lire des écrits bahá’ís en français sur la Bibliothèque en ligne des bahá’ís de France. Vous pouvez installer des applications de prières et d'autres écrits bahá’ís en français dans votre appareil Android aussi.

Liberté dans l'enfance et le mariage

Rencontrez les disciples de toutes les religions dans un esprit d’amitié et de fraternité.

(Les Tablettes de Bahá’u’lláh, Bishárát)

Nous vous ordonnons de prier et de jeûner dès le début de la maturité ; c’est un ordre de Dieu, votre Seigneur et le Seigneur de vos ancêtres.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá’u’lláh, Paragraphe 10)

L’âge de la maturité est quinze ans, tant pour les hommes que pour les femmes.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá’u’lláh, Questions et réponses, 20)

Jusqu’à l’âge de quinze ans, les enfants sont sous la direction de leurs parents. À l’âge de quinze ans, ils peuvent déclarer leur foi comme une conviction et être enregistrés comme jeunes bahá’ís, que leurs parents soient bahá’ís ou non. Les enfants de moins de quinze ans, de parents bahá’ís, qui souhaitent assister aux réunions et s’associer avec les amis en tant que bahá’ís peuvent le faire. Si des parents non bahá’ís permettent à un enfant de moins de quinze ans d’assister aux réunions bahá’íes, et en fait, d’être bahá’í, cela est également permis.

(Extrait d’une lettre de Shoghi Effendi datée du 23 juillet 1954 à une assemblée spirituelle nationale, traduction de courtoisie de ce site)

 

Les écrits bahá’ís formalisent la liberté religieuse dans la famille, dans le mariage, et dans la société dès l'âge de quinze ans. Si vous avez moins de quinze ans, quoique vous pourriez remplir votre carte de déclaration, la foi bahá’íe ne l'acceptera pas dans aucune circonstance que ce soit. Vous pourriez toutefois participer aux activités bahá’íes au degré que vos parents vous le permettent.

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Comme vous le comprenez bien, non seulement le droit mais aussi la responsabilité de chaque croyant d’explorer la vérité par lui-même sont fondamentaux dans les enseignements bahá’ís. Ce principe est une caractéristique intégrale de l’avènement de l’humanité, indissociable de la transformation sociale à laquelle Bahá’u’lláh appelle les peuples du monde. Il est aussi pertinent pour l’activité spécifiquement savante que pour le reste de la vie spirituelle et intellectuelle. Chaque être humain est en fin de compte responsable devant Dieu de l’usage qu’il fait de ces possibilités ; la conscience ne doit jamais être contrainte, que ce soit par d’autres individus ou par des institutions.

(Maison universelle de justiceQuestions liées à l’étude de la foi bahá’íe, traduction de courtoisie pour ce site)

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Parallèlement à cela, la foi bahá’íe défend la liberté de conscience qui permet à une personne de suivre la religion de son choix : nul ne peut être contraint de devenir bahá’í, ou de rester bahá’í s’il souhaite en conscience quitter la foi.

(Maison universelle de justiceQuestions liées à l’étude de la foi bahá’íe, traduction de courtoisie pour ce site)

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Ô peuple, parez vos langues de sincérité et ornez vos âmes de la parure de l’honnêteté.

(Florilège d'écrits de Bahá'u'lláh, 136,6)​

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Si vous avez atteint l'âge de quinze ans et habitez la ville de Montréal et votre parent essaie de vous contraindre à remplir votre carte de déclaration, nous vous encourageons à joindre l'Assemblée spirituelle des bahá’ís de Montréal qui pourra leurs partager les écrits bahá’ís qui interdisent toute contrainte en religion et toute dissimulation de nos croyances et qui exigent la liberté de conscience et la sincérité. Dans le cas d'une contravention flagrante de la loi bahá’íe (comme dans le cas de comportements coercitifs continus même après les admonitions de l'Assemblée), l'Assemblée peut comme dernier remède retirer les droits administratifs du contrevenant comme mesure disciplinaire.​​​

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…Comme l’a souligné le Guardian…, aucun bahá’í ne peut en toute conscience jurer d’élever ses enfants dans une autre religion ; et bien entendu, il n’a pas le droit de mentir ; il lui devient donc impossible de faire une telle promesse lors de son mariage avec un non-bahá’í. Tout bahá’í qui ferait cela devrait être privé de son droit de vote ; et, comme il l’a déjà dit auparavant, les bahá’ís qui vont à l’église et se marient en tant que chrétiens doivent aussi nécessairement être privés de leur droit de vote.

(Extrait d’une lettre écrite au nom de Shoghi Effendi au Comité d’enseignement européen, 13 mai 1936, traduction de courtoisie pour ce site)

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Pour dissuader davantage la dissimulation de la foi, les écrits baháʼís permettent le mariage même à un non baháʼí et au non-baháʼí d'élever ses enfants dans sa foi à la condition que le baháʼí puisse l'élever dans la foi baháʼíe aussi.

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Il y a cinquante ans, personne ne touchait à la Bible chrétienne en Perse. Bahá’u’lláh vint et demanda : « Pourquoi ? » Ils répondirent : « Ce n’est pas la Parole de Dieu. » Il dit : « Vous devez la lire en comprenant sa signification, et non pas comme ceux qui se contentent de réciter ses paroles. » Aujourd’hui, les bahá’ís de tout l’Orient lisent la Bible et comprennent son enseignement spirituel. Bahá’u’lláh répandit la cause du Christ et ouvrit le livre des chrétiens et des juifs. Il ôta les barrières des noms. Il prouva que tous les prophètes divins enseignaient la même réalité et que nier l’un revient à nier les autres, car tous sont en parfaite unité avec Dieu.

(‘Abdu’l‑BaháLa Promulgation de la Paix Universelle, traduction de courtoisie pour ce site)

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Les sécrits baháʼís encouragent toutefois la lecture des écrits d'autres religions.

Le Gardien bien-aimé m’a demandé de vous écrire au sujet d’informations qu’il vient de recevoir selon lesquelles vous avez indiqué dans votre demande de résidence permanente à…, que vous étiez protestants – et vous n’avez en aucune façon indiqué que vous étiez bahá’ís.

Le Gardien m’a demandé de vous informer qu’il est choqué et surpris de recevoir cette nouvelle, et que cette action rencontre sa désapprobation. Il a déclaré que si des informations préalables avaient été données selon lesquelles une telle action ne devait être entreprise en aucune circonstance, il n’y aurait alors qu’une seule chose qu’il pourrait faire et ce serait la suppression du droit de vote.

Une telle action à l’avenir entraînerait certainement la suppression immédiate du droit de vote.

En Perse, même pendant la période de persécution, lorsque la vie était en danger et qu’une liberté complète était offerte à ceux qui indiquaient qu’ils étaient musulmans et non bahá’ís, le Gardien a non seulement privé de son droit de vote quiconque ne déclarait pas ouvertement sa foi, mais a même indiqué qu’ils violaient l’Alliance.

Vous verrez donc qu’il est tout à fait incohérent pour un bahá’í, quelles que soient les circonstances, de prétendre qu’il n’est pas bahá’í, quel que soit le résultat.

(Extrait d’une lettre écrite au nom de Shoghi Effendi à deux croyants, le 30 avril 1957, traduction de courtoisie pour ce site)

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Dans cet aspect de la relation conjugale, comme dans tous les autres, la considération et le respect mutuels doivent s’appliquer. Si une femme bahá’íe subit des sévices ou est victime d’un viol de la part de son mari, elle a le droit de s’adresser à l’Assemblée spirituelle pour obtenir de l’aide et des conseils, ou pour demander une protection juridique. De tels sévices compromettraient gravement la continuité du mariage et pourraient bien conduire à une situation d’antipathie irréconciliable.

(Extrait d’une lettre datée du 24 janvier 1993 écrite au nom de la Maison universelle de justice à un croyant, traduction de courtoisie pour ce site)

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Quoique les écrits baháʼís garantissent la liberté religieuse des non-baháʼís y compris la liberté de quitter la foi, ils protègent les droits des baháʼís aussi.

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​Et au nombre des enseignements de Bahá’u’lláh, il y a l’égalité entre hommes et femmes. Le monde de l’humanité possède deux ailes : les hommes et les femmes. Tant que les deux ailes ne sont pas également développées, l’oiseau ne peut voler. Si une aile demeure faible, le vol est impossible. Tant que le monde des femmes ne deviendra pas égal au monde des hommes dans l’acquisition des vertus et des perfections, le succès et la prospérité ne pourront être réalisés comme ils devraient l’être.

(Sélection des écrits de 'Abdu'l-Bahá, 227)

Les Assemblées spirituelles doivent être conscientes que souvent l’auteur de violences conjugales se considère comme une personne qui a un problème qu’il a essayé de résoudre par d’autres moyens qui ont échoué, de sorte que la violence est désormais utilisée en dernier recours. Cette présomption d’autorité est contraire aux enseignements bahá’ís selon lesquels les deux partenaires du mariage ont des droits égaux dans les décisions familiales et aucun n’a d’autorité sur l’autre : . . . il y a des moments où le mari et la femme doivent s’en remettre aux souhaits de l’autre. Il appartient à chaque couple de déterminer exactement dans quelles circonstances une telle déférence doit avoir lieu.

(Lettre écrite au nom de la Maison universelle de justice à un croyant, 16 mai 1982, traduction de courtoisie pour ce site)

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Les écrits baháʼís reconnaissent la capacité d'une femme de commettre et d'un homme de subir la violense sexuelle et conjugale aussi.​​​​​

Obstacles à la libération

Certaines interpétations d'écrits bahá’ís que nous vous présentons ci-dessous peuvent souveler des obstacles à la libération de comportements coercitifs ou contribuer à une escalade des comportements jusqu'à des menaces de violence mortelle voire des passes à l'acte.​ Quoique nous reconnaissons que toute personne des deux sexes peut subir ou commettre de la violence sexuelle ou conjugale, nous utiliserons les pronoms masculins pour l'agresseur et féminins pour la victime ici par conformité à la grmmaire française :

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Voici mon premier conseil : aie le cœur pur, bienveillant, rayonnant, afin que soit tienne une souveraineté ancienne, impérissable, éternelle.

(Paroles cahées de Bahá'u'lláh, 1.1)


Une jeune victime qui rencontre un comportement coercitif pour la première fois hors d'un contexte familial pourrait éprouver de la difficulté à défendre ses limites contre un agresseur obstiné tout en essayant de résister de manière bienveillante. Quoique les écrits bahá’ís permettent l'autodéfense dans certains cas, la victime pourrait éprouver de la difficulté à décider si un cas particulier permet l'autodéfense et quelle forme d'autodéfense les écrits permettent, surtout lorsqu'il s'agit de violence psychologique sans menace de violence physique contre la victime.​​

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Il vous est interdit de commettre le meurtre ou l’adultère, de vous livrer à la médisance ou à la calomnie. Fuyez donc ce qui est prohibé dans les Tablettes et les Livres saints.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá'u'lláh, 1.19)

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Le mot arabe ziná, traduit ici par « adultère », signifie à la fois fornication et adultère. Il s’applique non seulement aux relations sexuelles entre une personne mariée et quelqu’un qui n’est pas son conjoint, mais également à toute relation sexuelle extraconjugale en général.

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La victime pourrait surestimer la protection que cette interdiction lui offre et donc baisser sa garde. Un agresseur obstiné (surtout s'il s'agit d'un agresseur dans le désespoir comme dans le cas d'un demandeur d'asile qui cherche quelqu'un pour le mariage pour éviter son expulsion vers un pays instable) pourrait contraindre la victime à accepter une invitation à souper (ce qui s'agit déjà d'une violation des limites de la victime et peut déjà la traumatisé) puis à passer la nuit chez lui. Si la victime essaie de dormir sur le canapé dans le salon, l'agresseur pourrait la contraindre à dormir dans sa chambre et si la victime essaie de dormir sur le planché à côté du lit, l'agresseur pourrait la contraindre à dormir sur un côté du lit dans ses vêtements de jour sans rapport sexuel.

Ô peuple, parez vos langues de sincérité et ornez vos âmes de la parure de l’honnêteté.

(Florilège d'écrits de Bahá'u'lláh, 136,6)

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Un agresseur qui réussi à contraindre sa victime à passer la nuit même sans rapport sexuel pourrait contraindre sa victime le matin à promettre à y retourner le soir. Une victime qui fait une promesse même sous contrainte pourrait ressentir une obligation de l'honorer puis de là se retrouver dans un cercle quotidien vicieux de contrainte et de résistance en escalade qui peut commencer pas la simple supplication obstinée puis escalader au cours du temps à une menace de suicide ou à un autre comportement aussi voire plus violent.

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Quoique l'Assemblée spirituelle des bahá’ís de Montréal peut offrir des services de consultations spirituelles bahá’ís non urgentes, elle ne peut pas nécessairement offrir de la thérapie professionnelle ni garantir une rencontre à une date proche. De plus, l'Assemblée spirituelle des bahá’ís de Montréal peut appliquer peu de sanctions disciplinaires contre un agresseur qui ne s'agit pas d'un membre de la communauté bahá’íe si elle peut en appliquer du tout.

 

Pour toute urgence, vous devriez composer le 911. Pour de l'aide professionnel, le Centre pour les victimes d'agression sexuelle de Montreal (CVASM) et le Centre de ressources et d’intervention pour hommes abusés sexuellement et leur entourage (Criphase) aident non seulement les victimes de violence sexuelle mais les victimes de comportements coercitifs pré-sexuels voire non sexuels aussi (car nous ne pouvons jamais savoir si un comportement coercitif non sexuel s'agit d'un comportement coercitif pré-sexuel avant qu'il soit trop tard).

Surtout lorsqu'il s'agit d'une contrainte à une relation sexuelle hors mariage, la victime pourrait la percevoir comme de la violence sexuelle avant tout ; mais s'il s'agit non pas d'une contrainte à un seul rapport sexuel mais bien de contraintes à une relation s'agissant de rapports sexuels à répétition ou de tentatives de contrainte au mariage, on peut la qualifier de violence « conjugale » aussi. Dans ce cas, vous pourriez joindre SOS violence conjugale. Si vous la percevez toutefois toujours comme de la violence sexuelle d'abord, les CVASM et Criphase pourront vous aider aussi.

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« En général, les droits administratifs ne doivent pas être suspendus en raison de la naissance d’un enfant hors mariage. Les questions à considérer sont de savoir si la partie est coupable d’immoralité flagrante, si une telle conduite porte atteinte à la foi et si le croyant a refusé ou négligé d’améliorer sa conduite malgré des avertissements répétés.

« Comme vous le savez sans doute, la privation des droits administratifs est une sanction très grave, et le bien-aimé Gardien a averti à plusieurs reprises qu’elle ne devrait être exercée que dans des situations extrêmes. Dans une lettre écrite au nom de la Maison universelle de justice à une autre Assemblée spirituelle nationale qui posait des questions similaires, il a été souligné qu’il incombait aux institutions de fournir à la fois des conseils et une éducation aux croyants, et qu’il appartenait ensuite à chaque bahá’í de déterminer sa ligne de conduite en fonction des situations de sa vie quotidienne. »

(Extrait d’une lettre écrite au nom de la Maison universelle de justice, 23 mars 1983, traduction de courtoisie pour ce site)

Ô fils de l’homme !Ne souffle mot des péchés des autres aussi longtemps que tu es toi- même un pécheur. Si tu transgresses ce commandement, tu seras maudit. J’en témoigne !

(Bahá’u’lláh, Paroles Cachées, 1.27)

Les institutions bahá'íes abordent la question de la suspension du droit de vote avec une grande prudence. Dans le cas d'un homme qui met enceinte une femme ou d'une femme qui tombe enceinte à la suite d'un acte sexuel auquel cette personne n'a pas consenti ou n'a consenti que sous la contrainte, l'Assemblée locale s'efforcera probablement d'aider cette personne plutôt que de lui imposer des mesures disciplinaires.

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"La question de savoir comment traiter les homosexuels est très difficile. L'homosexualité est interdite dans la foi bahá'íe par Bahá'u'lláh ; de même, d'ailleurs, l'immoralité et l'adultère le sont aussi. Si l'on veut commencer à imposer de lourdes sanctions aux victimes de cette anomalie, aussi répugnante soit-elle pour les autres, il est alors tout à fait juste d'imposer des sanctions tout aussi lourdes à tout bahá'í qui outrepasse les limites morales définies par Bahá'u'lláh. De toute évidence, à l'heure actuelle, cela créerait une situation impossible et ridicule.

"Il estime donc que, par des conseils affectueux et des avertissements répétés, tout ami qui est manifestement immoral devrait être aidé et, si possible, limité. Si ses activités dépassent toutes les limites et deviennent un sujet de scandale public, l'Assemblée peut alors envisager de le priver de son droit de vote. Il ne conseille cependant pas cette démarche et estime qu'elle ne devrait être utilisée que dans des cas très flagrants. »

(Extrait d'une lettre écrite au nom du Guardian à l'Assemblée spirituelle nationale des États-Unis, le 20 août 1955)

Les institutions bahá'íes abordent la question de la suspension du droit de vote avec une grande prudence même lorsqu'il s'agit d'un comportement homosexuel. Dans le cas d'un homme ou d'une femme qui subit un acte homosexuel auquel cette personne n'a pas consenti ou n'a consenti que sous la contrainte, l'Assemblée locale s'efforcera probablement d'aider cette personne comme dans tout autre cas.

Baiser la main est interdit dans le Livre. Cette pratique est prohibée par Dieu, le Seigneur de gloire et de commandement. Il n’est permis à personne de chercher l’absolution auprès d’un autre. Que le repentir soit entre vous-même et Dieu ! En vérité, il est Celui qui pardonne, le Bienfaisant, le Clément, celui qui absout le repentant.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá'u'lláh, 1.34)

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Bahá’u’lláh interdit la confession, ainsi que la recherche de l’absolution de ses péchés auprès d’un être humain. En lieu et place, on devrait implorer le pardon de Dieu. Dans la Tablette de Bishárát, il déclare que : « une telle confession engendre humiliation et honte chez la personne, et il affirme que Dieu ne souhaite pas l’humiliation de ses serviteurs ».

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Même une victime élevé catholique romaine et qui ignore d'autres écrits bahá'ís qui mettent cette interdiction dans son contexte pourrait mal l'interpréter comme une interdiction de chercher l'aide d'un thérapeute ou de participer à un groupe de douze étapes où il risquerait de devoir admettre à un péché, surtout s'il aurait consenti à un péché sous contrainte ou s'il aurait commit la moindre violence réactive contre son agresseur.

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Shoghi Effendi situe l’interdiction dans son contexte. Son secrétaire a écrit de sa part :
…qu’il nous est interdit de confesser nos péchés et nos manquements à quelqu’un comme le font les catholiques à leurs prêtres, ou en public à la manière de certaines sectes religieuses. Pourtant, si nous désirons spontanément reconnaître que nous avons eu tort en quoi que ce soit ou que nous avons un certain défaut de caractère, et que nous voulons demander l’indulgence ou le pardon de quelqu’un, nous sommes tout à fait libres de le faire.


La Maison universelle de justice a également précisé que l’interdiction de Bahá’u’lláh relative à la confession des péchés n’empêche pas un individu d’admettre ses fautes au cours de consultations tenues sous l’égide d’institutions bahá’íes. De même elle n’exclut pas la possibilité de demander conseil à un ami proche ou à un conseiller professionnel en ce qui concerne de telles matières.

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La Maison universelle de justice (...) nous a demandé de dire qu'il n'y a aucune objection à ce que les bahá'ís soient membres des Alcooliques anonymes, une association qui fait beaucoup de bien en aidant les alcooliques à surmonter leur triste condition. Le partage d'expériences auquel se livrent les membres n'entre pas en conflit avec l'interdiction bahá'íe de la confession des péchés ; il s'agit plutôt d'une relation thérapeutique entre un patient et un psychiatre.

(Extrait d'une lettre adressée à un croyant le 26 août 1986, traduction de courtoisie pour ce site)

 

Lorsque la violence mène la victime à une dépendance, un baháʼí peut certainement participer à des rencontres de douze étapes pour lesquelles existe une application Android (au moins en anglais), surtout lorsqu'il ne peut accéder à la thérapie professionnelle, s'il croit que cette participation pourrait l'aider.

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Un baháʼí qui aurait consenti à contrevenir une loi baháʼíe sous contrainte pourrait hésiter de chercher de l'aide par crainte de subir une humiliation. Les citations suivantes le rassureront possiblement :

Comme il vous l'a déjà dit dans une communication précédente, il estime que votre Assemblée ne devrait pas priver les gens de leur droit de vote à moins que la question ne soit vraiment très grave ; c'est une sanction très lourde, qui peut aigrir le cœur si elle est imposée à la légère, et aussi faire croire aux gens que nous avons recours à une pression excessive. Les amis doivent être soignés et aidés, car ils sont encore pour la plupart immatures spirituellement, et leurs « péchés » sont ceux de l'immaturité ! Leurs cœurs sont fidèles à la Cause, et c'est la chose la plus importante.

(Extrait d'une lettre écrite au nom de Shoghi Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de la Birmanie, 2 août 1946), traduction de courtoisie pour ce site)

 

« Dans le cas d’un croyant qui continue à prendre des boissons alcoolisées, l’Assemblée doit décider si l’infraction est flagrante et, si c’est le cas, elle doit essayer de l’aider à comprendre l’importance d’obéir à la loi bahá’íe. S’il ne réagit pas, il doit être averti à plusieurs reprises et, en cas d’échec, il est passible de la perte de son droit de vote. Dans le cas d’un alcoolique qui essaie de surmonter sa faiblesse, l’Assemblée doit faire preuve d’une patience particulière et peut être amenée à suggérer des conseils et une assistance professionnelle. Si l’infraction n’est pas flagrante, l’Assemblée n’a aucune obligation de prendre des mesures. »

(Extrait d’une lettre écrite au nom de la Maison universelle de justice à une Assemblée spirituelle nationale, 26 septembre 1978, traduction de courtoisie pour ce site)

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À mes yeux, la chose préférée est la justice. Ne t’en écarte pas si tu me désires, ne la néglige pas si tu veux garder ma confiance.

(Paroles cahées de Bahá'u'lláh (1.2)

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La terre est un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens.

(Florilège d'écrits de Bahá'u'lláh, 117.5)

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Même quand la victime aimerait jamais revoir son agresseur pour le restant de sa vie sur la terre, veut de l'aide, et veut la justice, elle pourrait hésiter de chercher de l'aide si elle craint que celà pourrait mener à une punition injuste contre l'agresseur, au moins lorsque l'agresseur ne contraignit pas la victime par une menace de violence physique contre la victime et surtout lorsque la victime peut considérer l'agresseur comme une victime à par entière (comme dans le cas d'un agreseur demandeur d'asile de statut précaire qui essaie par désespoir de contraindre la victime à le marier pour éviter son expulsion vers un pays instable).

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Quand il s'agit d'un agresseur de sexe masculin, une victime consciente des discriminations contre les hommes pourrait hésiter davantage à chercher de l'aide par crainte d'une punition excessive voire injuste contre l'agresseur.

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Si vous cherchez de l'aide en lien avec la violence sexuelle ou conjugale et redoutez une punition excessive voire injuste contre un agresseur (comme dans le cas d'un agresseur de statut précaire), vous pouvez toujours joindre le Centre pour les victimes d'agression sexuelle de Montréal (CVASM) par courriel de manière anonyme initialement.​

"L'avortement dans le seul but d'empêcher la naissance d'un enfant non désiré est strictement interdit dans la Cause. Il peut cependant y avoir des cas où un avortement serait justifié par des raisons médicales, et la législation sur cette question a été laissée à la Maison universelle de justice. À l'heure actuelle, cependant, la Maison de justice n'a pas l'intention de légiférer sur cette question très délicate, et c'est donc à la conscience des personnes concernées de peser soigneusement l'avis médical à la lumière des directives générales données dans les enseignements."

(Extrait d'une lettre écrite au nom de la Maison universelle de justice à l'Assemblée spirituelle nationale d'Irlande, le 16 mars 1983, traduction de courtoisie pour ce site)

« L'avortement et les opérations chirurgicales visant à empêcher la naissance d'enfants non désirés sont interdits dans la Cause, à moins que des circonstances ne justifient de telles actions pour des raisons médicales, auquel cas la décision, à l'heure actuelle, est laissée à la conscience des personnes concernées, qui doivent peser soigneusement l'avis médical à la lumière des directives générales données dans les Enseignements. Au-delà de cela, rien n'a été trouvé dans les Écrits concernant des méthodes ou procédures spécifiques à utiliser dans le planning familial. Il convient de souligner, cependant, que les Enseignements déclarent que l'âme apparaît à la conception, et qu'il serait donc inapproprié d'utiliser une telle méthode, dont l'effet serait de produire un avortement après que la conception ait eu lieu. »

(Extrait d'une lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice à un croyant, le 23 mai 1975, traduction de courtoisie pour ce site)

Une bahá’íe qui subit des tentatives de la contraindre à avorter même un enfant conçu dans le viol pourrais ressentir davantage d'anxiété et un bahá’í qui témoigne la volonté de son agresseur d'avorter pourrait se sentir davantage impuissant.​ Si vous avez besoins de l'aide pour une grossesse, vous pouvez joindre Grossesse secoursGrossesse secours respectera vos limites confessionnelles dans toutes vos décisions.

Il est clair qu’aucun mari ne doit soumettre sa femme à des sévices de quelque nature que ce soit, qu’ils soient émotionnels, mentaux ou physiques. Un tel acte répréhensible serait l’antithèse même de la relation de respect mutuel et d’égalité préconisée par les écrits bahá’ís – une relation régie par les principes de consultation et dénuée de tout recours à la violence, y compris la force, pour contraindre à obéir à sa volonté. Lorsqu’une femme bahá’íe se trouve dans une telle situation et estime qu’elle ne peut pas la résoudre en consultant son mari, elle peut très bien se tourner vers l’Assemblée spirituelle locale pour obtenir des conseils et des orientations, et peut également trouver très avantageux de demander l’aide de conseillers professionnels compétents. Si le mari est également bahá’í, l’Assemblée spirituelle locale peut attirer son attention sur la nécessité d’éviter tout comportement abusif et peut, si nécessaire, prendre des mesures plus fermes pour le contraindre à se conformer aux avertissements des enseignements.

Une femme soumise aux coups de son mari n’est pas obligée de continuer à vivre avec lui ; elle a la liberté de le quitter et de vivre dans un domicile séparé si elle le juge nécessaire.

(Extrait d'une lettre datée du 12 avril 1990 écrite au nom de la Maison universelle de justice à une Assemblée spirituelle nationale, traduction de courtoisie pour ce site)

Les écrits baháʼís reconnaissent l'égalité des sexes et donc la capacité d'une femme de commettre et d'un homme de subir la violence sexuelle ou conjugale.​ Si vous redoutez de la discrimination à l'égard d'un homme victime, vous pouvez joindre le Centre de ressources et d’intervention pour hommes abusés sexuellement et leur entourage (Criphase) aussi.​

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Le Gardien bien-aimé m’a demandé de vous écrire au sujet d’informations qu’il vient de recevoir selon lesquelles vous avez indiqué dans votre demande de résidence permanente à…, que vous étiez protestants – et vous n’avez en aucune façon indiqué que vous étiez bahá’ís.

Le Gardien m’a demandé de vous informer qu’il est choqué et surpris de recevoir cette nouvelle, et que cette action rencontre sa désapprobation. Il a déclaré que si des informations préalables avaient été données selon lesquelles une telle action ne devait être entreprise en aucune circonstance, il n’y aurait alors qu’une seule chose qu’il pourrait faire et ce serait la suppression du droit de vote.

Une telle action à l’avenir entraînerait certainement la suppression immédiate du droit de vote.

En Perse, même pendant la période de persécution, lorsque la vie était en danger et qu’une liberté complète était offerte à ceux qui indiquaient qu’ils étaient musulmans et non bahá’ís, le Gardien a non seulement privé de son droit de vote quiconque ne déclarait pas ouvertement sa foi, mais a même indiqué qu’ils violaient l’Alliance.

Vous verrez donc qu’il est tout à fait incohérent pour un bahá’í, quelles que soient les circonstances, de prétendre qu’il n’est pas bahá’í, quel que soit le résultat.

(Extrait d’une lettre écrite au nom de Shoghi Effendi à deux croyants, le 30 avril 1957, traduction de courtoisie pour ce site)

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Dans cet aspect de la relation conjugale, comme dans tous les autres, la considération et le respect mutuels doivent s’appliquer. Si une femme bahá’íe subit des sévices ou est victime d’un viol de la part de son mari, elle a le droit de s’adresser à l’Assemblée spirituelle pour obtenir de l’aide et des conseils, ou pour demander une protection juridique. De tels sévices compromettraient gravement la continuité du mariage et pourraient bien conduire à une situation d’antipathie irréconciliable.

(Extrait d’une lettre datée du 24 janvier 1993 écrite au nom de la Maison universelle de justice à un croyant, traduction de courtoisie pour ce site)

L'abscence dans les écrits bahá'ís de l'obligation de la communauté bahá'íe de punir un apostat (c.-à-d. une personne qui renonce sincèrement à la foi) peut mener un agresseur qui ignore que ces mêmes écrits interdisent la dissimulation (c.-à-d. la renonciation de la foi par ses lèvres en y croyant toujours dans soon coeur) à sous-estimer la difficulté de contraindre sa victime à la dissimulation de sa foi et ​se surprendre lui-même lorsqu'il escalade son comportement coercitif jusqu'à une menace de suicide ou à quelqu'autre comportement aussi voire plus violent au delà de ce à quoi il se croyait capable.

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Il est ordonné dans le Bayán que le mariage dépende du consentement des deux parties. Désirant établir l’amour, l’unité et l’harmonie parmi nos serviteurs, nous l’avons conditionné, une fois connu le souhait du couple, à la permission de leurs parents, de peur que ne s’élèvent entre eux l’inimitié et la rancœur. Et, dans ceci, nous avons encore d’autres desseins. Ainsi le prescrit notre commandement.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá’u’lláh)

Quoique cette loi offre un certain degré de protection contre la contrainte au mariage, une victime qui croit que l'agresseur pourrait commettre le suicide ou un autre geste de violence extrème si les parents de la victime refusent leur consentement, elle pourrait leur cacher la violence qu'elle subit et surtout si ses parents n'adhèrent pas à la foi eux-mêmes, ils pourrait donner leur consentement facilement.

En vérité, le Seigneur aime l’union et l’harmonie ; il abhorre la séparation et le divorce.

(Kitáb-i-Aqdas de Bahá'u'lláh, 1.70)

Quoique les écrits bahá'ís permettent le divorce, ils l'abhorre aussi, ce qui peut dissuader un bahá'í qui se retrouve dans un mariage violent (même quand il s'agit d'un mariage auquel il aurait été contraint) à hésiter de se divorser. Dans un tel cas, il pourrait avoir besoin d'aide professionnelle comme celle de SOS violence conjugale pour s'en sortir.

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En réponse à un croyant qui cherchait à mieux comprendre la référence au père considéré comme le chef de famille, une lettre écrite au nom de la Maison de Justice affirmait :

Comme vous le soulignez dans votre lettre, la Maison universelle de justice a déclaré que, par déduction d’un certain nombre de responsabilités qui lui incombent, le père peut être considéré comme le « chef » de famille. Cependant, ce terme n’a pas la même signification que celui utilisé généralement. Il faudrait plutôt chercher une nouvelle signification à la lumière du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes et des déclarations de la Maison universelle de justice selon lesquelles ni le mari ni la femme ne devraient jamais dominer injustement l’autre. La Maison de justice a déclaré précédemment, en réponse à une question d’un croyant, que l’utilisation du terme « chef » « ne confère pas de supériorité au mari, ni ne lui donne de droits spéciaux pour porter atteinte aux droits des autres membres de la famille ». Elle a également déclaré que si aucun accord ne peut être trouvé après une consultation amoureuse, « il y a des moments […] où une femme doit s’incliner devant son mari, et des moments où un mari doit s’incliner devant sa femme, mais aucun des deux ne doit jamais dominer injustement l’autre » ; ceci est en net contraste avec l’usage conventionnel du terme « chef » auquel est souvent associé le droit absolu de prendre des décisions lorsque le mari et la femme ne peuvent parvenir à un accord.

(Extrait d’une lettre datée du 15 juillet 1993 écrite au nom de la Maison universelle de justice à un croyant, traduction de courtoisie pour ce site)

Il est donc clair que, dans la foi bahá’íe, le divorce est fortement déconseillé et ne doit être utilisé que lorsqu’un effort prolongé pour parvenir à une réconciliation a échoué. Cependant, il convient également de noter que le fait que Bahá’u’lláh ait autorisé le divorce indique sans aucun doute que dans certaines circonstances, il est inévitable. En d’autres termes, il est autorisé lorsqu’une antipathie irréconciliable existe entre les deux parties d’un mariage.

​(Extrait d’une lettre datée du 2 septembre 1996 écrite au nom de la Maison universelle de justice à un croyant, traduction de courtoisie pour ce site​)

 

Quoique les écrits baháʼís enseignent explicitement que la Bible ne s'applique pas aux baháʼís pour aujourd'hui, ils encouragements toutefois aux baháʼís à lire la Bible. Ceci peut influencer ce baháʼí de manière imprévue. Par exemple :

Quand une jeune fille vierge sera fiancée à un homme, et que quelqu'un l'ayant trouvée dans la ville, aura couché avec elle ; Vous les ferez sortir tous deux à la porte de la ville, et vous les assommerez de pierres, et ils mourront ; la jeune fille, parce qu'elle n'a point crié étant dans la ville ; et l'homme, parce qu'il a violé la femme de son prochain ; et tu ôteras le mal du milieu de toi. Que si quelqu'un trouve aux champs une jeune fille fiancée, et que lui faisant violence, il couche avec elle, alors l'homme qui aura couché avec elle, mourra lui seul. Mais tu ne feras rien à la jeune fille ; la jeune fille n'a point commis en cela de péché digne de mort ; car il en est de ce cas comme si quelqu'un s'élevait contre son prochain, et lui ôtait la vie. Parce que l'ayant trouvée aux champs, la jeune fille fiancée a crié, et personne ne l'a délivrée.

(Deutéronome 22:23-27)

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Dans l'abscence d'une définition claire de la responsabilité de la victime d'un viol dans les écrits baháʼís à notre connaissance, sa lecture de la Bible peut l'encourager à adopter celle citée ci-dessus et donc se sentir particulièrement coupable de ne pas avoir crier, surtout lorsque la victime aurait consenti sous contrainte psychologique sans menace directe à sa sécurité physique et davantage lorsque la victime s'agit d'un homme.

Car plusieurs baháʼís francophones auraient reçu une éducation chrétienne dans l'enfance et que cette éducation pourrait présenter d'autres obstacles, la section sur le biblicisme littéraire pourrait vous aider aussi.

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